Après 3 mois intenses passés en incubation collective à The Pool, je dois dire que j’ai bien évolué. En entrant dans ce programme, je n’avais pas d’attentes précises, si ce n’est de faire grandir, murir mon projet.
Si je dois mettre en avant un élément marquant, c’est ce qui nous a été dit à notre arrivée : « ne tombez pas amoureux de votre idée, si votre projet ne répond pas à un besoin, il n’y a pas de projet ». Mais comment vérifier s’il y a bien un besoin et si mon projet à un avenir ? En d’autres mots, ai-je fait une connerie en quittant mon boulot pour me lancer dans ce projet ???
Alors je suis parti à la rencontre du marché. J’ai mené 60 interviews et j’ai reçu plus de 190 réponses à mon questionnaire posté sur les réseaux ! Alors, merci 🙂 Et grâce à vous j’ai pu apprendre ce qui était vraiment important, ce qui l’était moins.
Au commencement, je voulais développer un vélo made in France dont le cadre était fabriqué en bambou. En avançant dans les interviews et en discutant avec mes interlocuteurs, il est apparu de plus en plus clairement que le bambou bien que sexy ne répondait pas aux attentes du marché. Je dois avouer qu’entendre le contraire de ce que je voulais entendre était un peu décourageant. Et c’est là que j’ai compris. Faire un vélo en bambou pour me faire plaisir à moi, c’est sympa, mais pas très utile. Si je veux changer le monde, il va falloir que je l’écoute…
Et le monde veut des vélos, de plus en plus de vélos. Mais des vélos électriques pour la ville et la balade, made in France, élégants, légers et sécurisés contre le vol. C’est ce que nous allons développer chez robert bikes. Cela semble peut-être évident, mais sans le vérifier par moi même, j’aurais fait des vélos en bambou, légers certes, mais ils seraient certainement restés dans mon garage…
Il reste cependant une composante peu abordée : l’écologie.
Alors que la vente de vélos électriques va littéralement exploser dans les années à venir (on prévoit +150% de VAE d’ici 2025), nous allons nous trouver face à un problème environnemental :
- les circuits d’approvisionnement : en faisant venir toujours plus de marchandise de l’autre bout du monde
- les matériaux : en utilisant toujours plus de matériaux difficilement recyclables (carbone, batteries…).
Mon objectif est de raccourcir les circuits d’approvisionnement et d’utiliser un maximum de matériaux recyclés et recyclables pour l’élaboration de nos vélos.
Reste la problématique de la batterie, et vanter le vélo écolo à batterie semble un peu contradictoire. J’en conviens. Je l’assume. Et si pour le moment il n’existe pas de réelle alternative à la batterie pour assister le cycliste, j’ai opté pour la raison. Une assistance électrique légère et discrète réduisant le recours à l’utilisation du lithium. Il sera naturellement possible d’avoir le vélo sans assistance, l’important c’est qu’il vous plaise 🙂
Tout cela ne va pas se faire du jour au lendemain, c’est un processus
progressif qui va s’affiner au cours du temps, l’objectif étant de se remettre en question et d’écouter en permanence sans perdre la vision.
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5 Comments
Compliqué à commenter car ton article est complet et empreint de bon sens !
Super article Yan! L’autre aspect qui me semble important pour l’écologie et qui est trop souvent oublié dans les produits actuels, même « verts » c’est la réparabilité du vélo, qu’il faut je pense intégrer dans la conception (maximum de pièces standard pour limiter les obsos ainsi que limiter le coût des pièces, je pense surtout aux accessoires et périphériques électriques car le vélo en tant que tel ayant déjà la chance de bénéficier de pléthore de pièces « standards »; maintenance/réparation aisée).
Continue comme ça!
Merci Maël, excellente remarque, je la prends en compte !
Hé mec, c’est cool mais ils sont où les vélos?? ^^
Hey !
Un peu de patience, work in progress. Mais on ne sera pas sur de la DH, plutôt de l’urbain / loisir pour commencer !
La suite arrive bientôt 🙂